«En quelque sorte la version nomade du titre»

Depuis 2010, le magazine lifestyle encore! nous permet de jeter un coup d'œil sur tout ce qui est beau dans le monde : le luxe, les destinations de rêve ou l'architecture spectaculaire. Dorénavant, les lectrices et lecteurs peuvent consulter et partager leurs articles préférés de partout et à tout moment – encore! a une édition numérique. Nous nous sommes entretenus à ce sujet avec la rédactrice en chef Renata Libal :

Bonjour Madame Libal. Vous savez ce qui m’a toujours intéressé ? Que signifie le point d'exclamation derrière encore! ?

Il représente l’excès, le brin de démesure…car parfois, encore ne suffit pas : des belles choses, des expériences uniques, on en veut encore!, encore! et encore! Par ailleurs, sur un plan purement graphique, le symbole est très élégant et permet diverses déclinaisons, qui soutiennent la ligne esthétique du titre. On retrouve ainsi le point, en animation sur le site.

Qu'est-ce qui distingue encore! de tous les autres magazines lifestyle en Suisse ?

D’une part, encore! est clairement le titre lifestyle le plus diffusé en Suisse, puisqu’il est encarté dans les deux plus grands journaux du dimanche, la SonntagsZeitung pour la partie alémanique, le Matin Dimanche en Suisse romande. Ce mode de diffusion influence aussi le contenu : pas question de tomber dans le snobisme ou le sectarisme. Le titre ambitionne d’ouvrir une fenêtre sur le beau tout en restant joyeux et accessible à tous, à travers des portraits de personnalités inspirantes, des explications vulgarisées sur les coulisses du luxe, des images de mode pleines de vie.

C’est le cas. Depuis le premier numéro en 2010 jusqu'à aujourd'hui, encore! n'a existé qu'en version imprimée. Pourquoi la compléter maintenant par une édition numérique ? Et pourquoi seulement aujourd'hui ?

Le site existe depuis longtemps, mais il fonctionnait simplement comme archivage des epapers de toutes les éditions. Dès aujourd’hui, l’expérience du papier – qui reste unique, en raison du format XXL, de la belle qualité d’impression, de la sensorialité des pages qui crissent… - sera plongée par une version digitale. Nous pensons en effet qu’il est important que nos lectrises et lecteurs puissent retrouver facilement une information qui leur tient à cœur (une adresse d’hôtel, par exemple) ou une image à partager entre amis, une citation à se remémorer. Le site est en quelque sorte la version nomade du titre.

Et comment les annonceuses et annonceurs profitent-ils de la version numérique ?

Le titre concilie deux données difficiles à marier : une très large diffusion, en deux langues, liée à un environnement thématique et graphique très haut de gamme. Souvent, dans la presse suisse, il faut choisir l’un ou l’autre. Par ailleurs, l’offre de «Contenus intégrés», réalisés en partenariat avec les annonceuses et annonceurs, permet une approche vraiment sur-mesure, en dialogue avec des professionnels très expérimentés. Cette approche est approfondie dans le site, car il permet de créer des liens avec l’univers de chaque annonceur, avec les réseaux sociaux aussi, et d’introduire des vidéos.

Un enrichissement pour tous les participants donc. Maintenant, une question personnelle : Durant toutes ces années en tant que rédactrice en chef, vous avez dû vivre beaucoup de choses. Pouvez-vous nous raconter une expérience particulière ?

Au sein d’une petite équipe, mon travail est vraiment multi-facettes, allant du management de projets à la rédaction d’articles en passant par les événements de lancement de produits. J’adore cette sensation, depuis 11 ans maintenant, de connaitre chaque détail et recoin d’encore! Les expériences uniques sont toujours liées à des rencontres humaines – c’est là le plus grand bonheur – et privilège ! – du métier de journaliste. Je citerais par exemple le reportage touristique sur le Bouthan, traversé d’est en ouest, parfois à moto. Ou la rencontre, à Lima, avec le fabuleux grand chef péruvien Gaston Acurio, qui a, à travers la cuisine, redonné confiance à tout un pays. Plus près de nous, le travail des artisans de l’horlogerie reste une source d’émerveillement.

Et pour conclure : En dehors de encore!, quel est votre magazine préféré un dimanche d’après-midi pluvieux ?

J’aime les titres bien épais, comme Wallpaper ou Vogue, grâce auxquels on change d’univers durant des heures. Avec un faible aussi pour How To Spend it, le supplément lifestyle du Financial Times qui m’a, en 2010, beaucoup inspirée alors que je travaillais au concept d’encore!

L'interview a été réalisée par Lukas Bolliger : Merci beaucoup pour cet entretien.